RH déverrouillé: Histoires du coffre-fort Bromelin

Après plus d’une décennie à travailler avec des entreprises dans tous les domaines, de start-up à l’intégration sur le marché canadien, nous aimons penser que nous avons une certaine sagesse à partager. Bien que nous n’ayons pas encore tout vu, nous avons archivé des histoires intéressantes dans notre coffre-fort. Dans cette série, nous partageons nos leçons apprises pour offrir une aide expérientielle et pratique.

Si vous souhaitez des conseils sur votre propre situation, contactez-nous et nous serons heureux de vous aider en partageant notre expérience et notre histoire. Vous pouvez nous joindre ici.

 

«J’ai un employé qui travaille à domicile et je pense qu’il est victime de violence conjugale. Quelles sont mes obligations dans cette situation? »

À la suite d’un webinaire sur le harcèlement au travail que Bromelin offrait, on nous a posé une question concernant les responsabilités sociales et légale d’un employeur lorsqu’un employé qui travaille exclusivement à domicile est potentiellement victime de violence conjugale.

Une conséquence grave de la pandémie de COVID-19 et de la réalité du travail à domicile est la montée des incidents de violence entre partenaires intimes. Au Québec seulement, entre le 5 février et le 23 mars 2021, sept femmes ont perdu la vie à cause de cette vague de violence conjugale. Comme l’a dit la vice-première ministre du Québec et ministre de la Sécurité publique Geneviève Guilbault à Global News, «C’est sept morts de trop. Sept tragédies qu’en tant que femmes, en tant que gouvernement, en tant que société, nous ne pouvons pas accepter. »

Récemment, confronté à des doutes concernant la situation d’une employée, notre consultante Axxel-Bromelin n’a pas perdu une seconde et a organisé une réunion confidentielle avec l’équipe de direction de notre client pour soulever des inquiétudes et des soupçons de violence conjugale pour l’un de leurs employés. En étroite collaboration avec les parties concernées, la question a été soulevée avec la présumée victime et des mesures appropriées ont été prises.. Dans ces moments, porter une attention particulière aux petits détails qui pourraient indiquer des situations dangereuses chez la personne, que ce soit un client, un employé ou un collègue, cela peut avoir un impact vital. Savoir ce qu’il faut rechercher et agir avec discrétion et respect est un devoir qui nous incombe à tous pour assurer la santé et la sécurité dans les environnements de travail à domicile.

La stigmatisation, la peur des représailles et la crainte de compromettre leur travail empêcheront de nombreuses victimes de divulguer le harcèlement ou de subir des blessures de la part d’un membre du ménage. Certaines provinces canadiennes ont une législation obligeant les employeurs à protéger les employés qui subissent (ou qui risquent de subir) de la violence conjugale. L’organisation canadienne Workplace Strategies for Mental Health offre d’ excellents conseils pour les employeurs pour aider à soutenir les employés victimes de violence conjugale et pour élaborer et adopter des plans de sécurité. De plus, s’assurer que tous les employés sont formés pour reconnaître les signes et connaître les ressources disponibles de l’entreprise et de la communauté (comme le counseling, le PAE et les services locaux de prévention et de soutien en matière de violence familiale).

Selon le Centre de recherche et d’éducation sur la violence à l’égard des femmes et des enfants il existe des indicateurs qui pourraient suggérer qu’un collègue peut être victime de violence. Ceux-ci inclus:

  • Changements dans les performances ou la qualité du travail;
  • Une intensité accrue des courriels, des appels téléphoniques et des SMS;
  • L’individu peut être plus anxieux, craintif ou émotionnellement plat, ou peut porter des vêtements inhabituels ou inappropriés pour la saison (cols roulés en été, lunettes de soleil et maquillage épais);
  • Ils peuvent avoir un manque d’accès aux ressources financières ou avoir des absences continues ou un retard de travail.

Reconnaître les changements de performance et offrir un soutien approprié peut poser un défi si votre employé travaille à domicile. Voici quelques-unes des façons dont vous, en tant qu’employeur, pouvez aider:

  • Organisez régulièrement des rencontres individuelles, virtuelles ou en personne.
  • Abordez la situation avec sensibilité en suggérant doucement que l’employé n’a pas semblé être lui-même récemment.
  • Demandez s’il y a une situation personnelle et si vous pouvez faire quelque chose pour aider.
  • Indiquez à l’employé où il peut aller pour obtenir le soutien d’un conseiller en prévention de la violence et pour élaborer un plan de sécurité personnelle.

La recherche montre qu’il est particulièrement important de tendre la main si l’employé envisage ou est au milieu d’une séparation. Pendant ce temps, les statistiques indiquent des antécédents d’abus rend la victime extrêmement vulnérable à la violence si elle essaie de quitter la relation. Créez un plan de sécurité au travail s’il est possible que l’auteur de l’infraction se présente à votre lieu d’affaires. Toutes les étapes doivent être effectuées avec intégrité, sensibilité, planification et sans violer la confidentialité et la vie privée de votre employé.

Si vous souhaitez des conseils sur la façon de résoudre une situation complexe comme celle-ci, contactez-nous et nous serons heureux de vous aider. Vous pouvez nous envoyer un courriel concernant tout problème RH en cliquant ici.